Le marché de la traduction est certes en pleine expansion, mais une bonne partie de la traduction pragmatique échappe au traducteur humain, du fait de la pression sur les prix, quelles que soient les spécialités. Une bonne part du marché ne nécessite pas nécessairement une intervention humaine, mais pour les segments à haute valeur ajoutée, l’humain prime sur la machine, car seul celui-ci peut comprendre le contexte culturel et technique du texte à traduire. Pour se distinguer, le traducteur doit se spécialiser, mais aussi tenir ses connaissances à jour.
Les connaissances que tout bon traducteur se doit de posséder sont de plusieurs ordres :
- Une bonne (très bonne) culture générale.
- C’est en effet cette culture générale qui permettra au traducteur de se sortir d’une phrase complexe. Il existe plusieurs moyens pour cela, mais la presse écrite généraliste et spécialisée reste le meilleur moyen, puisque le traducteur travaille à l’écrit.
- Une bonne connaissance de son ou de ses langues sources et cibles. En effet, le niveau de connaissance en langue et en environnement culturel est primordial pour comprendre ce que l’on traduit. Lire dans ses langues sources et cible même pour son plaisir est très important. Cela permet de connaître les nouveaux mots et les nouvelles expressions en usage. Encore une fois, la lecture de la presse du ou des pays est primordiale afin de repérer toutes les nouveautés et tournures de phrase qui peuvent être trouvées dans une traduction. Visiter ces pays, quand on le peut, est également très important, pour la langue, mais aussi pour mettre à jour ses connaissances culturelles. Et pour une bonne remise à niveau, rien ne vaut l’immersion totale.
- Une bonne connaissance de ses spécialités. Là encore, la lecture de la presse spécialisée dans les langues sources et cibles et primordiale. Quand on travaille dans le domaine technique, les revues techniques sont d’une grande aide pour se tenir au courant des nouveautés. Il est aussi possible d’aller visiter les salons spécialisés (par exemple, un salon sur l’industrie pour les traducteurs techniques travaillant dans l’industrie) afin de se fournir en documentation. Cette documentation peut être une source de référence si l’entreprise visitée devient un client, ne sait-on jamais ?
- Une bonne connaissance des aides techniques et administratives. Il peut s’agir d’outils d’aide la traduction, mais aussi de tous les outils informatiques qui peuvent aider le traducteur. La formation administrative est également importante, car le traducteur indépendant peut être amené à changer de statut fiscal, social ou administratif.
Quelle que soit sa charge de travail, il est important que le traducteur se réserve du temps pour se former afin de maintenir ses connaissances à niveau, mais aussi en acquérir de nouvelles. Même dans des domaines très encadrés comme la traduction juridique ou technique, la langue et surtout les connaissances évoluent. De nouvelles lois ou de nouvelles techniques apparaissent tous les jours. Beaucoup de traducteurs prennent leur petit déjeuner (quand ils en prennent un, mais ça, c’est une autre histoire) en lisant la presse de leurs spécialités. J’en fais partie. Dès j’ai un moment, j’essaie de lire et de me former sur les sujets les plus courants, notamment les publications de mes plus gros donneurs d’ouvrage, sans toutefois m’y limiter. J’utilise beaucoup les sites internet des journaux qui m’intéressent, car de nombreuses publications sont disponibles en accès libre.

La traduction est un métier qui évolue rapidement, ses spécialités aussi. Internet permet l’accès à de nombreuses informations gratuitement. Une veille documentaire permettra au traducteur de se maintenir informé et de mettre ses connaissances à jour.