La formation continue est un incontournable de la vie professionnelle. Elle est quasi obligatoire, quel que soit le métier exercé, en raison de l’évolution rapide des techniques. Il existe de nombreuses solutions comme les stages, les téléformations par internet ; certaines sont gratuites, la majorité est payante. Il est également possible de se former à la maison dans des livres et c’est de ce type de formation et de la manière dont je m’organise que je vais parler.

Quand on parle formation, on parle de prendre du temps pour se former. Ce temps qui n’est pas passé à « produire » est un investissement pour l’avenir, car il permet de se tenir au courant des dernières nouveautés de son métier ou d’acquérir de nouvelles compétences. Dans le cas d’une entreprise individuelle, l’acquisition de nouvelles compétences peut être nécessaire, voire indispensable, afin de « sortir du lot » et développer sa clientèle. En tant que traductrice professionnelle, dont la formation initiale n’était pas du tout en lien avec la traduction (je suis scientifique de formation), il m’est apparu évident que je devais me former pour pouvoir exercer ce métier et pouvoir en vivre correctement. Je n’avais pas choisi de reprendre une formation universitaire, surtout par manque de temps, et j’ai donc décidé de me former en lisant. Après avoir effectué des recherches et acheté les livres correspondant aux domaines pour lesquels je souhaitais me former, je me suis établi une routine de formation.

Pourquoi une routine ?

Tout simplement pour avancer un peu tous les jours, sans que cela empiète sur mon travail. Oui, il peut sembler un peu frustrant de ne travailler qu’un peu tous les jours, même si l’on a du creux, mais j’ai trouvé que c’était pour moi le meilleur moyen d’avancer régulièrement et de ne pas saturer. De plus en me formant environ 20 minutes par jour, il était possible de faire face aux commandes de mes clients et de ne pas me sentir frustrée de n’avoir pas travaillé à ma formation. J’ai donc intégré la formation dans ma routine quotidienne administrative. Si j’ai un peu plus de temps devant moi, j’essaie d’en faire un peu plus, sans toutefois atteindre le seuil de saturation. Je me tiens plutôt à un temps donné qu’à un nombre de pages données. En effet, certains points demandent plus d’attention que d’autres et demandent parfois à être revus pour être assimilés.

Comment je procède

En fait, je n’ai pas encore fixé de période dans la journée pour cette formation. Je travaille souvent juste après le déjeuner (que je prends léger pour ne pas avoir envie de faire un somme), en i mon thé. Je prends des notes, je gribouille sur les des notes repositionnables, je relis plusieurs fois si je sens que cela ne rentre pas comme je voudrais, jusqu’à ce que mes 20 minutes soient terminées. Si je n’ai pas fini le paragraphe au bout de ces 20 minutes, je m’accorde quand même quelques minutes supplémentaires pour le terminer.

Mon temps quotidien hors production

Comme nous venons de le voir, je consacre un certain temps dans ma journée à des tâches non « productives », mais qui sont en lien avec mon entreprise. Parmi celles-ci, je peux citer entre autres :

• Les tâches purement administratives, telles que ne pas oublier de noter le nombre de mots traduits, le nombre d’heures travaillées quand je travaille à l’heure et le numéro de bon de commande d’un travail que l’on vient d’effectuer pour facturer le client en fin de mois (ce que je fais pour mes clients réguliers). Ou bien il peut s’agir de facturer immédiatement un client ponctuel, payer mes cotisations sociales si j’arrive en date butoir ainsi que d’autres tâches, tout aussi agréables et indispensables (humour inside, je déteste les tâches administratives, mais je déteste également me faire pénaliser pour retard de paiement, ou bien trop payer).
• La formation qui me prend finalement assez peu de temps par jour (comparativement à certaines tâches administratives)
• La réponse aux appels d’offres ou la recherche de nouveaux clients. Là, je dois dire que c’est plus ou moins régulier. Et le temps que j’y consacre très variable.
• Le rangement de mon bureau et notamment des papiers :un petit peu tous les jours est moins usant qu’une grosse corvée une fois par mois.

Cette liste non exhaustive fait que je ne consacre pas 100 % de mon temps à du travail rémunéré. J’ai fait le choix d’essayer de ne pas travailler le soir et le weekend pour pouvoir profiter de ma vie de famille et de diminuer mon niveau de stress. Certes, je gagne moins bien ma vie, mais je suis plus épanouie. Qui a dit qu’un travailleur indépendant devait passer ses nuits et ses weekends au travail ? Pas moi en tout cas. Et vous, comment vous organisez-vous pour vous former ?